Les études graduées, ça peut sembler glamour aux non-initiées. Pourtant, il suffit de s’y plonger pour découvrir comment ça peut être stressant et angoissant, notamment au moment de s’asseoir devant son écran d’ordi. On est là, à regarder notre page vide avec le curseur qui clignote et à vouloir pondre un papier révolutionnaire… Sauf qu’on ne se le cachera pas: bien souvent, on est complètement bloqué! La rédaction scientifique devient alors une torture. Si vous vous sentez concerné, voici quelques conseils.
1. Se donner des objectifs réalistes
Je sais, je sais… Dit comme ça, on dirait le truc #1 d’un programme minceur. Sauf que ça s’applique aussi en recherche! Bien souvent, finir son mémoire ou sa thèse n’est pas un objectif atteignable dans un avenir proche. Il vaut mieux déconstruire nos buts pour en faire des objectifs qu’on peut réaliser en une journée ou une semaine. Terminer des figures, lire 5 articles ou écrire une intro, ça se raye plus facilement que de “finir sa thèse” d’une to-do list!
2. Bloquer du temps pour rédiger
Plus facile à dire qu’à faire! Entre les cours à donner, les séminaires auxquels assister, les stagiaires à superviser, difficile de s’y retrouver et de se donner un moment alloué à la rédaction de façon quotidienne. C’est pourtant le SECRET! Un bloc de 2 heures à rédiger efficacement vaut souvent mieux qu’une journée à être interrompue à tout bout de champ. Que ce soit aux aurores, en pleine nuit ou à midi, trouvez des périodes de temps où vous pourrez vous consacrer entièrement à la rédaction.
3. Faire disparaître les sources de distraction
Vous avez trouvé votre période de rédaction? Vous êtes terré dans votre bureau, la porte et les stores fermés pour que personne ne vous dérange? Parfait! Il faut maintenant éliminer les distractions. RIEN ne devrait vous déranger pendant ces moments dédiés à la rédaction. Oui, oui, ça veut dire de fermer Facebook… mais aussi votre téléphone et vos courriels.
4. Faire un plan, un vrai plan!
On se le fait répéter depuis des lustres, mais il n’y pas mieux pour rédiger efficacement! Vous me direz oui, mais rédiger un bon plan, ça prend du temps! Soit, mais une fois que vous aurez votre plan bien détaillé (donc pas juste intro, Matériel et Méthodes, Résultats et Discussion!), vous devriez savoir exactement quoi faire pendant vos périodes de rédaction! Exit l’angoisse du curseur clignotant devant la page blanche!
5. Partir en guerre contre la procrastination
Remettre à plus tard, c’est si facile… On est anxieux, on a peur de ne pas réussir, de ne pas être à la hauteur, donc on procrastine. Et avouons-le, les études supérieures sont un terreau fertile pour la procrastination. La première chose à faire, c’est de prendre le taureau par les cornes et d’identifier pourquoi vous procrastinez. Ensuite, mettez tous les moyens de votre côté pour ne pas y succomber. La planification est généralement une bonne alliée, mais il existe aussi des applications pour s’éviter de tomber dans le piège de certains sites pro-procrastination (vous me voyez venir avec Facebook et cie!)
6. Se récompenser
Bien que la procrastination soit une ennemie de tous moments, il faut se rappeler de se laisser des chances. Tant qu’à procrastiner une journée, faites-le en grand: pourquoi ne pas s’accorder la journée pour profiter du soleil ou aller au cinéma? Il faut également souligner vos bons coups! Après des heures à s’échiner sur un script R qui ENFIN fonctionne sans anicroche, ça vaut la peine de célébrer! Parfois, les récompenses sont aussi des motivateurs puissants… « Je dois terminer ce chapitre avant de partir une semaine aux Îles-de-la-Madeleine. »
7. Démystifier le manque d’inspiration
Le syndrôme de la page blanche persiste? L’Inspiration, cette chose mystique, vous visite seulement de temps en temps? Prenez conscience que
vous n’êtes pas un poète maudit en quête de la rime ultime : vous vous
attelez à produire un travail académique. C’est poche de même la rédaction scientifique! En fait, c’est l’effort qui vous mènera à bon port, pas l’inspiration.
8. Si ça ne va pas, dites-le!
On
ne va pas se mentir, les études supérieures, c’est loin d’être facile.
C’est donc normal qu’à un moment votre motivation flanche et que vous
ayez l’impression de ne jamais en voir la fin! J’ai même l’impression que c’est un peu un passage obligé… Mais rassurez-vous, vous n’êtes pas seul! Et le meilleur moyen de s’en rendre compte, c’est d’en parler. À vos collègues qui vivent la même chose, à vos amis qui vous connaissent bien et ont du recul par rapport au monde de la recherche, à votre famille (même si parfois les parents, ça comprend rien à rien!)… Les universités offrent aussi des services de supports psychologiques gratuits si vous en ressentez le besoin.
Pour
davantage de trucs et de précisions sur le sujet, je vous invite à
consulter le livre de Geneviève Belleville qui est professeure en
psychologie à l’Université Laval : « Assieds-toi et écris ta thèse! »
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