par Pierre Chuard
“Djirri nyurra” est l’expression du peuple “djabugay” pour dire bonjour. Apprendre quelques mots de langages aborigènes australiens est une des multiples activités que j’ai pu expérimenter grâce à l’obtention d’une bourse d’excellence du CSBQ. Cette bourse m’a permis de participer à la conférence Behaviour 2015 à Cairns, dans le luxuriant état de Queensland en Australie. Les rencontres se sont déroulées du 9 au 14 août 2015 dans le moderne palais des congrès situé en bord de mer à proximité de la Grande Barrière de Corail.
Salle principale du palais des congrès de Cairns où j’ai donné deux présentations orales.
Autant vous dire que le dépaysement lors des pauses café était des plus exotiques.
Plage paradisiaque de la région tropicale de l’état de Queensland en Australie.
Pour ma part, j’étudie la compétition au sein des espèces proies pour tenter de comprendre les interactions complexes entre le risque de prédation, le type et la disponibilité des ressources, ainsi que le rôle sexuel sur la détermination des patrons de compétition. Le sujet de ma thèse doctorale portant sur l’écologie du comportement et étant en fin de thèse, le moment était idéal pour moi d’aller présenter mes recherches à une conférence internationale de renommée dans mon domaine. Je n’y ai pas donné ni une, ni deux, mais trois présentations. L’une était orale au sein d’un symposium, l’autre était par affiche en utilisant la dernière technologie appelée « Augmented Reality » qui sert à avoir du contenu virtuel relié à votre affiche. Ce contenu peut-être lu à partir de téléphones intelligents ou tablettes en utilisant la reconnaissance d’image. J’ai été converti par le concept et j’espère fortement qu’il s’implante en Amérique-du-Nord. La troisième présentation, dont les australiens raffolent, consistait à faire la publicité orale de mon affiche en une minute devant l’ensemble des participants. Ce fût un exercice difficile compte-tenu de la courte durée de temps alloué, mais néanmoins très enrichissant.
Toutes ces présentations se sont bien déroulées et elles m’ont permis d’échanger avec beaucoup de scientifiques et de nouer des liens professionnels et d’amitié avec un petit groupe de personnes. Je dois avouer que c’était la première fois que je voyageais seul, mais l’expérience s’est avérée très plaisante puisque cela m’a forcé à sortir de ma zone de confort pour ainsi mieux échanger avec mes pairs. De plus, les organisateurs de cette conférence ont effectué un travail formidable en mettant en place de nombreuses sorties sociales, culturelles et nature en soirée et après la semaine de conférence. Entre autres, j’ai pu partager un repas avec une tribu aborigène d’Australie (les fameux “djabugay”) unique pour cette petite région tropicale, faire une randonnée dans la jungle en présence de nombreuses espèces endémiques dont je ne soupçonnais même pas l’existence et plonger sur la Grande Barrière de Corail.
Ma binome de plongée Julia et moi au coeur de la Grande Barrière de Corail.
Une tortue qui se laisse approcher sous l’effet des algues intoxicantes.
Pour terminer, j’aimerais remercier le CSBQ pour sa grande générosité qui permet à de nombreux étudiants au Québec de parcourir le monde pour partager nos connaissances, en recevoir d’autant plus, bâtir nos carrières et faire rayonner le Belle Province et la biodiversité à l’échelle internationale.
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