par Asmaâ Agoussar
J’ai été toujours passionnée par l’étude des écosystèmes aquatique, floristique, faunistique et surtout l’écologie microbienne. L’amour de la recherche est plus fort que tout pour les passionnés de la découverte. Mais la réalité impose que les années coulent, et avant que vous ne le sachiez il est temps d’obtenir son diplôme. Mais que faire après ses études ? Le poste de professeur universitaire, en dépit d’être le but pour un grand nombre d’étudiants au doctorat, n’est pas le seul poste de rêve qui puisse nous rendre heureux. En réalité, il y a un grand écart entre le nombre de postes disponibles et le nombre d’étudiant(es) gradué(es) chaque année. Un étudiant qui a récemment obtenu sa maîtrise ou son doctorat peut, s’il est chanceux, trouver un poste qui l’aidera à subvenir à ses besoins, prendre une pause de la multifonctionnalité qu’il vivait durant son parcours d’études et avoir plus de stabilité morale…
Votre poste de rêve est-il bien payant ? Permanent ?… Comptez-vous abandonner la recherche ?
La majorité des étudiant(es) qui choisissent de continuer leurs études doctorales sont beaucoup plus passionné(es) par la recherche et aiment se casser la tête avec des projets de recherches différents, apprendre en continuité et rester à jour dans leur domaine… Mais peut-on vraiment trouver ce job après la fin d’études ? On commence à nous demander pourquoi on a choisi de faire un doctorat s’il n’y aura pas d’opportunités pour nous après l’obtention du diplôme.
Comment savoir quelle carrière vous convient le mieux ? Le poste idéal qui vous rendra heureux est celui qui correspond le plus à votre personnalité, et n’est pas forcément le plus populaire.
Voyons voir :
Êtes-vous un bon « leader » ? Positif et sûr de vous-même ? Aimeriez-vous prendre des décisions, diriger une équipe et saisir des risques ? Alors, êtes-vous un bon entrepreneur qui peut prendre des initiatives, réaliser des projets et traduire les idées scientifiques du laboratoire vers l’industrie ? Faites vos preuves, laissez le monde profiter de votre expérience et sachez que les idées qui vous apparaissent simples peuvent être des innovations pour d’autres personnes.
Êtes-vous plutôt artistique ? Vous aimez la créativité et vous êtes un bon communicateur ? Aimeriez-vous expliquer vos idées et vos pensées sous votre propre forme ? Optez alors pour un poste de Bio-art pour transmettre la science aux gens de tous âges et de différents domaines et cultures… L’art est un domaine qui touche toutes les personnes. Vous pouvez être un bon humoriste scientifique, peintre ou un excellent vulgarisateur scientifique… Ceci dit, vous allez pratiquer l’emploi de votre rêve sans abandonner la science, et vous allez lire et écrire assez pour rester à jour, créer de la science et transmettre de belles histoires sur l’actualité scientifique. Cela semble être un poste amusant !
Par contre si vous avez une personnalité plus calme, vous aimez les tâches répétitives, claires, et l’organisation, ayant toujours peur des changements et des imprévus… L’idéal serait un poste conventionnel. Optez pour les postes plus « classiques », comme la gestion d’un laboratoire ou l’analyse des données scientifiques. En outre, un poste de professeur au Cégep peut vous aider à devenir organisé, avec moins de surprises et plus de fierté. Vous serez la meilleure influence sur les jeunes étudiants pour les aider à aimer et apprécier les complexités de la science.
Bien évident on ne peut jamais prédire le type de travail idéal en se basant sur notre parcours académique. Il est impératif de toucher à toutes sortes de tâches et élargir notre réseau professionnel pour choisir la bonne carrière.
Asmaâ est une biologiste. Elle a obtenu son premier diplôme de maîtrise en biotechnologie microbienne en 2013 et un deuxième diplôme de maîtrise en biologie de l’Université de Montréal en 2017, où elle a étudié la bioremédiation des pesticides dans le domaine de l’agriculture. Elle poursuit ses études doctorat à l’INRS (centre santé et biotechnologie) à Laval. Sa thèse vise à comprendre la dynamique du microbiome du blé en cas de sécheresse afin de le protéger contre le stress hydrique, l’accent étant mis sur les réponses métatranscriptomiques de l’holobionte du blé sous stress hydrique.
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