par Thaïs Bernos
Le Prix d’Excellence du CSBQ a apporté une contribution signifiante à mon projet de maitrise sur l’évolution et la dynamique de populations d’ombles de fontaine (Salvelinus fontinalis) enme permettant d’accomplir mon travail de terrain à Cape Race, sur la péninsule
de l’Avalon à Terre-Neuve, via l’obtention d’une licence d’electrofishing.
Our
model organism; Brook trout (Salvelinus
fontinalis)
Mon projet de recherche s’inscrit dans un programme de suivi dans le
long-terme de populations inexploitées et sauvages d’ombles de fontaine. En
particulier, je cherche à comprendre quelle est la relation entre un paramètre
génétique (le nombre d’individus qui se reproduisent), la taille d’une
population, ainsi que le contexte écologique dans lequel elle s’inscrit. Une meilleure compréhension de cette relation est importante afin d’améliorer
l’identification des populations menacées d’extinction et la compréhension des
processus d’extinction.
C’est donc pour répondre à cette question que j’ai passé mon été à patauger
dans les petits ruisseaux glaciaux de Cape Race. Sur place, nos objectifs
principaux (mais non moindres) étaient de;
1- estimer la taille de 14
populations
2- prélever des échantillons de nageoires pour des analyses génétiques
3- caractériser le profil environnemental de chacun des ruisseaux.
La tâche
fut rondement menée, et cela est certainement grandement dû à l’efficacité de l’équipe
que nous avions sur le terrain (pas si facile de travailler sans relâche dans
l’épais brouillard de Terre-Neuve!), mais aussi grâce à mes talents précédemment
acquis du maniement de l’électrofisher, une méthode couramment utilisée en
recherche pour attraper des poissons.
Our
e-fishing team.
Un jour de travail de terrain typique a Cape Race se déroule donc de la
manière suivante. Levés à l’aube, nous passons de longues minutes à nous
entrechoquer dans la cuisine, une tasse de café a la main, tout en préparant
les piques-niques, planifiant la journée de travail et chargeant le camion.
Très vite, nous enfilons nos combinaisons (encore mouillées de la veille) et
nous séparons en équipes menées par ceux qui sont certifiés en electro-fishing.
Le reste de la journée sera passé à attraper un nombre de poissons qui ferait se
pâmer de jalousie beaucoup de pécheurs, si ce n’était qu’un poisson de 15cm de
long fait figure de géant a Cape Race… Tous les poissons seront relâchés
indemnes et rapidement. Apres une longue journée passée à arpenter des
ruisseaux dans des terrains marécageux, il nous reste peu d’énergie le
soir. Un repas consistant rapidement avalé et une bière dégustée à petite
lampée, nous nous endormons rapidement en écoutant la corne de brouillard
sonner sur le cap.
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