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Récit d’un séjour piquant

par Mélodie de Jaham

Cactus, scorpions, serpents à sonnette et autres organismes venimeux et épineux sont les obstacles que j’ai dû affronter l’été 2019 au cours d’un voyage en Arizona pour étudier la célèbre veuve noire. 

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Un de nos sites d’échantillonnage au coucher du soleil

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Scorpion d’Arizona trouvé pendant notre virée nocturne

Cette araignée tient son nom du fait que la femelle soit connue pour manger son partenaire à la fin de leurs ébats amoureux. Elle est aussi tristement célèbre pour son caractère venimeux et son physique hors du commun (un corps noir brillant et un sablier rouge vif sous l’abdomen). 

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Veuve noire de l’Ouest femelle (Latrodectus hesperus)

Malgré les apparences, il s’agit d’incroyables artistes qui tissent une toile en 3 dimensions afin de capturer leurs proies et de se protéger des prédateurs et autres perturbateurs de leur environnement. Elles sont capables de survivre au sein des villes les plus actives et même d’en tirer profit et d’y prospérer. Il est donc possible de les trouver autant reculé dans les déserts arizoniens que dans les recoins des constructions qui fondent les villes. 

Grâce à l’appui du Centre de la science de la biodiversité du Québec (CSBQ), j’ai donc pu étudier les caractères de toile qui diffèrent d’un milieu à l’autre. Équipés de nos lampes frontales, mes coéquipières et moi avons parcouru les cours d’eau asséchés du désert ainsi que les rues de Tucson et Phoenix, chaque nuit pendant 2 mois, afin de débusquer ces tisseuses perchées sur leur toile. De là, nous avons mesuré les dimensions de toile et capturer les veuves afin de les peser et les envoyer à Montréal pour d’autres tests en laboratoire. 

Capture et prise de mesures en ville (à gauche) et dans le désert (à droite), de nuit.

Les tests en laboratoire ont surtout consisté à leur faire tisser une toile pour analyser leurs composantes (fils collants et fils de structure non collants). Puis, nous avons suivi leur développement, en termes de reproduction et de longévité. 

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Toile de veuve noire tissée en laboratoire dans un cadre cartonné – les fils sont comptés grâce à la grille collée sur la face inférieure du cadre.

Ces mesures m’ont permis d’évaluer les différences entre les veuves noires urbaines et désertiques dans leur morphologie, la dimension et la composition de leur toile, essence même de mon projet de maîtrise. C’est pourquoi je tiens à remercier le CSBQ pour leur soutien financier, sans lequel je n’aurai pu prélever mes données de maîtrise. 

Mélodie de Jaham est étudiante à la maîtrise sous la supervision du professeur Pierre-Olivier Montiglio à l’Université du Québec À Montréal (UQÀM). Son projet consiste à étudier les différences évolutives entre les populations de veuves noires urbaines et désertiques, plus particulièrement les différences anatomiques des veuves et les différences de toile (dimensions et types de fils). 

Post date: July 24, 2020

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