Par Jeanne Clermont, stagiaire postdoctorale à l’Université de Sherbrooke
L’été dernier, le soutien financier du CSBQ m’a permis de participer à un séminaire et une conférence intitulés Movement Ecology of Animals, organisés par les Gordon Research Conferences (GRC). Cet évènement s’est tenu à Lucques en Italie du 28 mai au 2 juin 2023. J’y ai présenté les résultats de mes travaux de doctorat à l’Université du Québec à Rimouski sur les mouvements et les comportements de prédation des renards arctiques.
Je profite de l’occasion pour décrire aux membres étudiant.es du CSBQ les conférences Gordon Research (https://www.grc.org/), qui selon moi sont encore trop peu connues dans nos universités québécoises. Les conférences de recherche Gordon sont un groupe de conférences scientifiques internationales sur la recherche de pointe dans les domaines de la chimie, physique et biologie. De nombreuses conférences sur divers thèmes ont lieu chaque année à différents endroits.
Ces conférences débutent généralement par un séminaire consacré aux jeunes chercheur.es, composé de présentations, de groupes de travail et de discussions. J’ai eu la chance de donner une présentation orale pendant le séminaire, ce qui a par la suite grandement favorisé les échanges avec les autres étudiant.es. J’ai aussi aimé apprendre à connaître les étudiant.es qui allaient être présent.es à la conférence avant que tous les professeur.es arrivent. L’ambiance était ainsi beaucoup plus amicale! La conférence de cinq jours est ensuite composée de plusieurs sessions de type panel animées par des chercheur.es renommé.es dans le domaine. On assiste à moins de présentations qu’à l’habitude, et celles-ci sont plus longues (1h) et il n’y a pas de sessions en parallèle. Les étudiant.es gradué.es sont ensuite invité.es à faire des présentations par affiche lors de sessions recevant beaucoup de visibilité.
La formule est en effet différente de la plupart des conférences, les rencontres et les discussions étant davantage favorisées, ce que j’ai beaucoup apprécié. En effet, la conférence accueille un nombre de personnes relativement petit (environ 250), incluant une très grande proportion d’expert.es dans le domaine en lien avec le thème. J’ai eu la chance d’échanger sur mon projet de long en large avec au moins dix expert.es, ce qui selon mon expérience est peu fréquent dans des grandes conférences internationales. Les sujets des conférences Gordon étant très ciblés (dans mon cas, l’écologie du mouvement), on peut en tirer énormément pour nos projets et en apprendre sur notre domaine de recherche spécifique. De plus, on mange sur le site tous ensemble matin, midi et soir, et on nous incite à nous asseoir avec différentes personnes à chaque repas, ce qui favorise beaucoup les rencontres. Par contre, il y a selon moi un point négatif aux conférences Gordon qu’il ne faut pas négliger, soit le coût de participation fort élevé, qui inclut l’inscription, l’hébergement et la nourriture, rendant la bourse du CSBQ indispensable.Finalement, la localisation des conférences Gordon alterne généralement entre un site aux États-Unis et en Europe. La conférence en écologie du mouvement se tenait à Lucques en Italie, dans un hôtel niché entre les montagnes et petits villages. Le lieu était enchanteur, et l’ambiance beaucoup plus conviviale que dans un centre de congrès ou une université! En plus d’avoir assisté à des présentations qui ont grandement influencé mes recherches, j’ai bien profité de la piscine de l’hôtel pendant les pauses et je me suis régalée de gelato!
A propos de l’auteure : Jeanne est actuellement stagiaire postdoctorale à l’Université de Sherbrooke, dans le laboratoire de la Dre Fanie Pelletier. Ses recherches en écologie animale évaluent les effets de la prédation sur la dynamique des populations de proies.
0 Comments