par Marion Chevrinais
Grâce à la bourse d’excellence du CSBQ, j’ai pu participer, le mois dernier au 74ème congrès de la Society of Vertebrate Paleontology qui se tenait exceptionnellement pour la seconde fois hors du continent américain. La conférence était organisée par l’université Humbolt et le Museum für Naturkunde de Berlin, en Allemagne. L’Allemagne est un pays privilégié pour l’étude des fossiles de vertébrés. En effet, de nombreuses formations fossilifères, datées du Paléozoïque au Cénozoïque, sont mondialement reconnues : la carrière de Bromacker (Permien), les calcaires de Solnhofen (Jurassique) et la formation de Messel classée à l’UNESCO (Eocène).
Le Museum für Naturkunde regroupe certains fossiles exceptionnels comme le plus grand dinosaure monté au monde, le brachiosaure Brachiosaurus brancai (comme vous pouvez le voir sur la photographie). Le fameux spécimen d’Archeopteryx lithographica (représenté sur le logo de la conférence) est récemment exposé alors que son acquisition par le muséum date de 1870.
Le congrès s’est déroulé sur quatre jours, avec une conférence grand public sur les récentes découvertes concernant le coelacanthe (Pr. Hans W. Fricke) au muséum ainsi que la soirée de bienvenue, alors que les sessions classiques étaient tenues au centre de conférence Estrel Berlin.
Lors d’une session sur les « poissons » paléozoïques j’ai présenté mes derniers résultats de doctorat, axés particulièrement sur la description de l’anatomie et du développement de vertébrés fossiles du Paléozoïque provenant du site fossilifère de Miguasha (Gaspésie). Cette session regroupait des chercheurs d’Europe et d’Amérique principalement. Suites aux présentations, les discussions que j’ai pu avoir ont permis l’élaboration de collaborations : une période de prospection pour des fouilles en Gaspésie l’été prochain avec un doctorant de l’université d’Alberta et une doctorante de l’université de Chicago, la discussion des contours d’un projet de post-doctorat et les potentiels financements pour lesquels nous pourrions appliquer.
Finalement, ce congrès fut très bénéfique car il m’a permis de rencontrer des chercheurs européens et ainsi de développer mon réseau professionnel.
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