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Conférence dans la plus grande petite ville du monde

par Hélène Le Borgne et Anna Mazaleyrat

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Étudiante au doctorat et post-doctorante en écologie à l’UQO, nous avons participé à la conférence The Wildlife Society grâce à un prix d’excellence du CSBQ. Cette conférence s’est tenue fin septembre 2019 à Reno, au Reno Sparks convention center (États-Unis). Reno est située dans le désert du Nevada et est connue comme « la plus grande petite ville du monde » ainsi que pour ses nombreux casinos. 

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Pour la première fois, la conférence a été réalisée conjointement avec l’American Fisheries Society. Cette conférence internationale a rassemblé plus de 4000 chercheurs, professionnels et étudiants de la faune sauvage et aquatique. Habituées à participer à des colloques d’envergures plus modestes tels que celui du CSBQ ou de la SQEBC (Société Québécoise pour
l’Étude Biologique du Comportement), nous avons été impressionnées par la quantité de sessions en parallèle (plus de 40 salles) et le nombre d’affiches (près de 400). Ce congrès de taille exceptionnelle nous aura permis entre autres de rencontrer des professionnels de la faune sauvage et de découvrir de nouvelles technologies pouvant nous aider dans nos projets de recherche respectifs. 

Hélène Le Borgne 

Cette conférence internationale m’a donné l’opportunité de réaliser une présentation orale en anglais sur l’effet des plantations sur la biodiversité des oiseaux et des mammifères en forêt tempérée du Québec. En parallèle à ces recherches, je travaille sur un projet visant à mieux comprendre le comportement de sélection d’habitat du cerf de Virginie. Lors de la session de posters, j’ai eu l’occasion de discuter avec un étudiant dont les questions de recherche et la méthodologie utilisée étaient similaires aux nôtres. Cet échange m’a permis de comprendre les problèmes auxquels leur équipe avait dû faire face et les raisons qui les avaient menés à développer leur propre design expérimental. La connaissance de ces problèmes et de leur méthode d’expérimentation m’auront permis de réétudier la conception de nos expérimentations et de réfléchir aux éventuelles difficultés que nous pourrions rencontrer sur le terrain.

Anna Mazaleyrat

Lors de ce congrès, j’ai présenté mes résultats de recherche portant sur l’influence des coupes forestières sur le succès d’envahissement d’une espèce de limace et le déclin des espèces indigènes. Cette expérience, en plus de représenter un défi personnel (présentation en anglais), m’a permis d’échanger avec des experts internationaux dans le domaine des invasions biologiques. J’ai ainsi appris que le cygne tuberculé (Cygnus olor) cause présentement d’importants dommages à la faune indigène aux États-Unis (tout comme au Canada). On dit souvent que beaucoup de choses sont démesurées aux États-Unis et leur manière de gérer certaines espèces envahissantes m’a également paru l’être. Ainsi, dans certains états, le sanglier (Sus scrofa ; dont on craint l’établissement au Québec) est abattu à l’arme automatique depuis un hélicoptère.

En dehors de la conférence, ce voyage nous a permis de prendre quelques jours pour aller nous balader et profiter de la nature environnante. Dès que nous sommes descendues de l’avion, cette ville nous a fait penser à un mini Las Vegas avec la même démesure caractéristique de cette dernière. Malgré cela, cette ville est entourée de parcs nationaux et de lacs qui sont à couper le souffle. En toute logique, notre premier arrêt fut le lac Tahoe situé à quelques dizaines de kilomètres de Reno, à la limite du Nevada et de la Californie. Ce lac est l’un des plus profonds des États-Unis et le plus grand lac de montagne d’Amérique du Nord. Nous avons été très surprises de la clarté de cette eau puisque nous pouvions voir à plusieurs mètres de profondeur. Malheureusement, depuis quelques années les scientifiques observent une dégradation de la limpidité de ses eaux.

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Nous sommes également aller faire une randonnée dans le parc national du Yosemite, Californie. 

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Non loin du parc national du Yosemite, nous avons fait une petite escale sur les bords du lac Mono. Nous nous sommes retrouvées dans un écosystème bien particulier puisqu’il s’agit d’un lac trois fois plus salé que l’océan. Bien qu’il n’y ait aucune espèce de poisson dans ce lac, ce n’est pas un milieu pauvre en biodiversité. En effet, cette étendue d’eau salée sert d’habitat, de lieu de reproduction ou de halte pour de nombreuses espèces d’oiseaux notamment grâce à la présence d’une petite mouche (Ephydra hians) et d’une espèce de crevette endémique, l’artémie (Artemia monica).  

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Hélène Le Borgne est actuellement post-doctorante dans le laboratoire d’Angélique Dupuch à l’Institut des Sciences de la Forêt Tempérée à l’UQO. Depuis quelques années, ses recherches se concentrent principalement sur la compréhension des facteurs déterminants la répartition des populations animales, ainsi que l’assemblage des espèces dans les paysages naturels et anthropisés.

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Anna Mazaleyrat est actuellement étudiante au doctorat dans le laboratoire d’Angélique Dupuch à l’Institut des Sciences de la Forêt Tempérée à l’UQO et elle s’intéresse présentement aux facteurs qui favorisent le succès d’invasion des espèces animales introduites.

Post date: May 01, 2020

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