par Étienne St-Hilaire

Grâce à la bourse d’excellence du CSBQ, j’ai pu participer au congrès canadien de la Société Canadienne d’Écologie et d’Évolution qui a eu lieu à Saskatoon en Saskatchewan. Ce congrès a pris place dans la magnifique Université de la Saskatchewan dans le Paris des prairies. Lors de ce congrès, j’ai eu la chance de partager oralement les résultats de mon projet de recherche que je fais sous la direction de Dany Garant et la codirection de Denis Réale devant un auditoire de haut niveau. Cette activité a donc été d’une part formative et, d’autre part, la participation à ce congrès a permis de mettre en valeur le travail accompli depuis le début de ma maîtrise.

Mon projet de recherche porte sur l’analyse des déterminants de la variabilité de la docilité (réponse de l’animal envers un manipulateur) dans une population sauvage de tamias rayés (Tamias striatus). Ce projet découle du fait que de nombreux traits de comportements montrent une variabilité individuelle et génétique importante malgré une sélection potentiellement forte qui devrait en réduire la variabilité. Une des hypothèses pour expliquer le maintien de cette variabilité est que l’hétérogénéité spatiale et temporelle des conditions environnementales favoriserait différents phénotypes. J’ai donc présenté mes principaux résultats découlant de la quantification de la variation dans ce trait et des facteurs influençant cette variation. Les résultats montrent que ce trait est répétable à travers différents contextes et que l’âge, le sexe, la saison de capture et la densité de population affectent le niveau de docilité. La docilité a une héritabilité significative et est sous sélection diversifiante pour la survie chez les adultes; les individus plus et moins dociles que la moyenne ayant une survie plus élevée. Bref, les résultats de mon projet de recherche confirment une variabilité phénotypique et génétique de la docilité et supposent que la sélection pourrait maintenir la variabilité de ce trait.

Le fait d’assister aux multiples conférences et de participer aux activités de réseautage a été un atout de grande importance dans la finalisation de mon projet de maîtrise ainsi que pour mon avenir dans le domaine en ouvrant de multiples pistes de réflexions et de projets futurs.

En plus du congrès, j’ai participé à plusieurs activités comme une visite d’un site historique de chasse aux bisons par les Premières nations ainsi que le parc national du prince Albert. Bien que je n’ai pas vu de bisons sauvages, cette randonnée équestre m’a fait découvrir des milieux qui m’étaient inconnus et je remercie énormément l’équipe qui nous a fait découvrir leur coin de pays. Ces visites passionnantes m’ont permis de mieux connaître cette partie du Canada.

Je vous recommande d’ailleurs, si la vie vous porte jusqu’à Saskatoon, d’aller à la micro-brasserie «Prairie Sun» pour du bon temps assuré!