par Marianne Gousy-Leblanc
Comme dernier stage de baccalauréat, je désirais avoir une expérience de recherche hors du commun. J’aime sortir de ma zone de confort et développer de nouvelles compétences. Avec les 8 semaines de terrain à Igloolik, au Nunavut, j’ai bel et bien répondu à tous mes critères.
Bécausseau à croupion blanc (Calidris fuscicollis). Photo par Marianne Gousy-Leblanc
Le projet de recherche sur lequel j’ai travaillé est une collaboration entre le Pr Nicolas Lecomte et la Pre Marie-Andrée Giroux de l’Université de Moncton. Il s’agit d’un suivi écosystémique où l’on effectue différents protocoles internationaux qui se déroulent à l’échelle circumpolaire. Que ce soient les plantes, les arthropodes, en passant par les lemmings et sans oublier les oiseaux, des données sur ces groupes sont récoltés sur cette île arctique depuis plusieurs années. Avec ce projet, on cherche à documenter les impacts directs et indirects des changements climatiques sur les écosystèmes de la toundra et à prédire les impacts futurs sur les populations et sur les paysages arctiques.
Bécausseau semipalmé (Calidris pusilla). Photo par Marianne Gousy-Leblanc
J’ai plus précisément travaillé sur le suivi des différentes espèces d’oiseaux. Sur cette île, les espèces qui sont courantes à observer sont le Bécasseau à croupion blanc (Calidris fuscicollis), le Labbe à longue queue (Stercorarius longicaudus), le Labbe parasite (Stercorarius parasiticus), le Phalarope à bec large (Phalaropus fulicarius), le Plectophane lapon (Calcarius lapponicus), le Pluvier bronzé (Pluvialis dominica), le Plectophane des neiges (Plectrophenax nivalis), le Bécasseau semipalmé (Calidris pusilla) et le Pluvier argenté (Pluvialis squatarola). Je devais observer les différents comportements (ie cri d’alerte, distraction, fuite…) des oiseaux afin de déterminer l’endroit exact de leur nid. Lorsqu’un nid était trouvé, il était identifié et visité à des intervalles réguliers. Les visites aux nids nous permettre d’avoir un suivi de la population à court et à long terme. Lors de ces visites, nous vérifions le nombre d’œufs dans le nid (un maximum de 4 œufs est observé chez les limicoles) afin d’avoir une idée du stade du nid (i.e ponte, incubation, éclosion).
Nid de pluvier bronzé (Pluvialis dominica). Photo par Marianne Gousy-Leblanc
Avec cette expérience, j’ai découvert un écosystème incroyable, encore rempli de mystère. J’ai appris diverses nouvelles connaissances et compétences que je pourrai appliquer dans mes études futures. Le terrain en milieu éloigné n’est pas toujours facile, mais j’ai eu la chance d’être avec une équipe dynamique et nous avons eu beaucoup de plaisir à travailler et à vivre tous ensemble! Merci pour le soutien financier du CSBQ via le Prix de la découverte en biodiversité, qui favorise la continuité de ces beaux projets.
J’ai fait mon baccalauréat en écologie à l’Université Sherbrooke. Je suis actuellement à la maitrise avec le Pr Nicolas Lecomte à l’Université de Moncton (https://nlecomteumoncton.wixsite.com/ecopole). Je travaille sur la génétique des populations du harfang des neiges. Ce projet de recherche permet de relier la majorité de mes intérêts de recherche : écologie polaire, migration, génétique des populations et bien sur l’écologie.
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